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Administration publique : « Nous devrons la transformer coûte que coûte », affirme le Premier ministre Ousmane Sonko

Mardi 21 Janvier 2025

Le Premier ministre sénégalais a assuré les usagers des services publics, lundi 20 janvier 2025 à Diamniadio (ouest), de sa détermination à mener ‘’vaille que vaille’’ les réformes attendues, même s’il reconnaît que la transformation visée ne sera pas aisée. « Et pourtant, nous devrons (la) réaliser, coûte que coûte, vaille que vaille » en dépit des difficultés liées à « l’histoire, (aux) habitudes et (à) leurs conséquences » sur l’administration publique nationale. 

 

Ousmane Sonko clôturait la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP) en présence de membres du gouvernement, des directeurs généraux et des membres de conseils d’administration de sociétés nationales, de fonctionnaires et d’agents du secteur parapublic.

 

‘’Les ruptures que nous voulons voir advenir nous demanderont beaucoup d’efforts’’, a tenu à préciser d’abord Ousmane Sonko. Il a relevé ‘’une prévalence et une persistance nocives des pratiques malsaines de corruption, de détournements’’, etc., au sein de l’Administration publique sénégalaise.

 

Il a signalé, parmi les défauts des secteurs public et parapublic du pays, l’‘’absence d’une vision et d’une direction stratégique claires et partagées pour une administration au service du développement et, notamment, d’un secteur privé productif et conquérant’’.

 

« L’urgence d’un ajustement » 

 

Le but de la conférence des administrateurs et managers publics étant de ‘’renforcer la cohérence et l’efficacité de l’action publique’’, dans le contexte qu’il a déjà décrit, M. Sonko estime qu’‘’il est urgent que notre gouvernement et notre administration s’ajustent’’.

 

‘’Pour y parvenir, je veillerai personnellement, avec mon gouvernement, à la mise en place du cadre de gouvernance du changement, à la neutralisation des obstacles au changement et au respect strict de la déontologie’’, a-t-il assuré.

 

Ousmane Sonko estime, pour l’atteinte des objectifs de la conférence des administrateurs et managers publics, qu’‘’il nous faudra (…) identifier, combattre et neutraliser les obstacles au changement’’.

 

‘’Toutes les tentatives de réforme, de transformation systémique des structures et de l’infrastructure de l’État se sont toujours soldées par des échecs, en totalité ou en partie. La faute certainement à la faiblesse des volontés politiques qui les ont portées’’, a-t-il déclaré. 

 

‘’Mais la faute aussi et surtout aux vives réticences au changement, au conservatisme bureaucratique et aux lobbies de préservation d’intérêts de groupes professionnels ou occultes’’, a poursuivi le chef du gouvernement.

 

Il s’est engagé à faire en sorte que l’‘’administration suive le processus enclenché dans la plus stricte discipline’’. ‘’Le contraire conforterait l’idée, souvent émise, de la présence à côté de l’État apparent, d’un État profond et souterrain, d’une hiérarchie parallèle et informelle, qui détiendrait secrètement le pouvoir décisionnel, survivant aux alternances politiques…’’

 

‘’Mon gouvernement agira avec toute l’énergie nécessaire, contre toute entrave vicieuse au processus de transformation’’, a promis Ousmane Sonko, exhortant les administrateurs et les managers publics ‘’à bannir et à combattre radicalement toute forme de déviance et manquement à l’éthique et la déontologie’’.

 

‘’A l'ère de la tolérance zero’’

 

‘’Je voudrais vous confirmer que, depuis le 24 mars 2024, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, nous sommes entrés désormais dans l’ère de la tolérance zéro, aussi bien pour la détection que pour la sanction de ces pratiques occultes, conformément à nos engagements en matière de reddition des comptes devant le peuple…’’

 

Il estime que ‘’le renouveau du Sénégal passe par une Administration publique efficace, capable de déconstruire les mauvais choix, de remettre en cause les agencements organisationnels et d’inscrire son action dans une dynamique de performance, le tout dans un cadre institutionnel moderne’’.

 

A l’ouverture de la CAMP lundi matin, le président de la République a relevé plusieurs faiblesses de l’Administration publique.
 

Bassirou Diomaye Faye a parlé d’une administration ‘’figée dans des schémas’’ hérités de l’histoire coloniale, d’un ‘’secteur parapublic hypertrophié’’, de ‘’services publics complexes et coûteux’’, etc. [IMPACT.SN avec APS] 

 
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